En Allemagne, dans un premier temps, certaines voitures auront désormais des feux bleu turquoise pour signaler qu’elles roulent en mode 100% autonome. À terme, cela deviendra même un signe distinctif des voitures autonomes. Le constructeur Mercedes est le premier à l’inaugurer. Ce sera sur ses modèles haut de gamme avec option conduite autonome. Quand ce mode sera activé, les feux de position à l’avant, à l’arrière et sur les rétroviseurs, basculeront dans une jolie teinte bleue, légèrement turquoise. Cette évolution permettra d’informer les autres usagers de la route, histoire qu’ils ne soient pas surpris de voir une voiture fantôme. Cela servira aussi à prévenir les forces de l’ordre. Pour éviter de se faire arrêter pour rien quand on est en train de lire ou de regarder une série au volant.

Le bleu turquoise, c’est la couleur recommandée par la SAE, l’organisme qui a créé les niveaux de 0 à 5 des voitures autonomes. Pourquoi ? Parce que c’est une couleur assez discrète, pourtant facile à distinguer de celles des feux actuels. Aujourd’hui seuls les feux blancs, jaunes, oranges et rouges sont autorisés par le code de la route. Mercedes a donc dû demander une dérogation. La première avait été obtenue en Californie et au Nevada fin 2023. Depuis jeudi 6 mars, c’est aussi le cas en Allemagne. Et on attend maintenant une légalisation au niveau européen.

On ne les verra pas sur toutes les voitures autonomes, seulement celles à partir du niveau 3. C’est-à-dire celles où l’on a le droit de faire autre chose au volant, parce qu’elles peuvent totalement prendre la main dans les bouchons et sur l’autoroute. Il y en a encore très peu. En Europe, seules les voitures Mercedes haut de gamme sont homologuées. Et encore, leur mode autonome ne peut s’enclencher qu’en dessous de 95 km/h sur l’autoroute et de 60 dans les embouteillages. Sinon, il se désactive automatiquement et les feux turquoise s’éteignent. Mais la technologie a vocation à s’améliorer. Tesla et Rimac préparent des taxis totalement autonomes (donc sans volant) pour 2026. Or on le sait : sur la route, la communication entre conducteurs est importante. Même chose avec les piétons. Souvent, un signe ou un regard suffit pour se comprendre. D’où l’obligation de trouver de nouveaux modes de communication quand il n’y aura plus de chauffeur.