Des manifestations « Stand up for science » de soutien à celles organisées aux États-Unis pour défendre la science sont organisées vendredi à Paris, Toulouse et Bordeaux notamment. Depuis l’arrivée au pouvoir de Donald Trump les chercheurs américains sont confrontés, pour certains d’entre eux, à de grandes difficultés budgétaires.
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De nombreux scientifiques seront dans la rue vendredi 7 mars, ce qui n’est pas banal. Ils veulent exprimer leur soutien au mouvement « Stand Up For Science » de leurs confrères américains. Coupes budgétaires, suppression de certains programmes de recherche, licenciements… Depuis l’investiture de Donald Trump, l’astrophysicien français Olivier Berné, chercheur au CNRS, a reçu les témoignages angoissés de certains de ses confrères scientifiques américains. « Déjà, pour un certain nombre d’entre eux, ils ont peur de prendre la parole, confie l’astrophysicien. Ils ont peur de perdre leur emploi. On ne réalise pas du tout en France, ce qui est en train de se passer dans ces milieux-là. Il y a, aux États-Unis, une attaque extrêmement forte vis-à-vis du monde scientifique. Donald Trump a annoncé que les personnes qui se rendraient à des manifestations sur les campus pourraient être jetées en prison ou expulsées du territoire américain.
« Aux États-Unis, il y a des licenciements massifs dans certaines agences fédérales, comme celles qui s’intéressent à l’étude du climat, des océans et de l’athmosphère. »
Olivier Berné Chercheur au CNRSà franceinfo
Il y a aussi une attaque vis-à-vis des données avec une suppression pure et simple d’accès aux données qui concernent les études climatiques, » souligne le scientifique.
Aux États-Unis, le mouvement de résistance « Stand Up For Science » demande donc la fin de cette censure, la sanctuarisation des financements et la réhabilitation des chercheurs écartés brutalement de leurs travaux de recherche. Le soutien les scientifiques français et la communauté internationale est important, à la fois pour lutter contre la désinformation, pour « défendre les sciences face aux nouveaux obscurantismes » – c’était le titre d’une tribune parue dans Le Monde, mardi 4 mars (article payant), tribune signée par un collectif de grands noms de la science en France.
La coopération internationale et le partage des données sont des facteurs de réussite et de progrès des connaissances. Les coupes budgétaires dans les laboratoires américains nuiront aussi à nos travaux de recherche sur le climat, la santé, le spatial en France et en Europe.