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Les réquisitions ont commencé au procès de la professeure jugée pour harcèlement à l’encontre d’une de ses élèves, Evaëlle, qui s’était suicidée. La procureure a demandé 18 mois de prison avec sursis. L’accusée a assuré mardi 11 mars qu’elle n’avait pas humilié la jeune fille.
Lorsque les parents d’Evaëlle entrent dans la salle d’audience dans l’après-midi du 11 mars, le silence est total et les yeux sont rivés sur la procureure. Dès la première phrase de son réquisitoire à l’encontre de la professeure, elle donne le ton. À l’issue des réquisitions, elle réclame une peine de 18 mois de prison avec sursis pour l’enseignante ainsi que l’interdiction définitive d’exercer son métier.
Le réquisitoire est un soulagement pour la famille de la victime. “La procureure a bien compris ce qu’ont vécu ces enfants et Evaëlle. On se sent enfin entendus”, assure la mère de la petite fille disparue. Deux heures d’un réquisitoire où les mots de la procureure sont accablants. Elle dépeint une professeure tyrannique, profitant de sa position de toute-puissance en rabaissant ses élèves et ne faisant preuve d’aucune humanité. Par exemple, lorsqu’elle laisse Evaëlle, onze ans, quitter sa classe en larmes sans un mot et sans prévenir qui que ce soit. Pour la justice, le suicide de la jeune fille n’est pas directement lié au comportement de la professeure. Pour autant, il fallait une sanction, affirment les parties civiles.
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