Invitée de l’émission « C à vous », la chanteuse a évoqué les critiques venues notamment de l’extrême droite dont elle a été la cible avant sa performance mondialement célébrée.

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Aya Nakamura lors de la cérémonie d'ouverture des JO de Paris 2024, le 26 juillet 2024. (FRANCE 2)

C’est l’un des moments forts de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques de Paris : Aya Nakamura sortant de l’Académie française pour chanter ses titres Pookie et Djadja, tout en y intégrant For me formidable de Charles Aznavour, accompagnée par la Garde républicaine. Mais la chanteuse française avait, les semaines précédentes, été victime d’attaques racistes, venues notamment de l’extrême droite. « J’avais l’impression d’être dans un film », a-t-elle raconté dans l’émission « C à vous », jeudi 28 novembre, sur France 5.

Aya Nakamura interprète "Djadja" et "Pookie"
Aya Nakamura interprète « Pookie » et « Djadja » Aya Nakamura interprète « Djadja » et « Pookie » (FRANCE 2)

En mars, Marine Le Pen avait ainsi parlé de « provocation », dénonçant « la vulgarité » de la chanteuse. « Elle ne parle pas français, mais pas non plus étranger. (…) Ce n’est pas du métissage, c’est du n’importe quoi », s’était emportée la leader du Rassemblement national. Sur France 5, l’artiste dit avoir été « forcément touchée » par de telles réactions. « J’ai d’abord vu ça comme une critique de plus, explique-t-elle. Puis quand j’ai vu que ma famille était touchée et que beaucoup d’artistes me soutenaient, je me suis dit que c’était beaucoup plus grave, qu’il est en train de se passer un truc hors norme. » 

Pour autant, Aya Nakamura n’a pas été surprise d’être prise pour cible, considérant « ouvrir le bal ». « Je suis la première issue de mon milieu à faire ce que je fais, note-t-elle. Tu ne peux pas arriver comme ça, être une ‘renoi’, venir d’Aulnay-sous-Bois et directement chanter aux JO pour la France, ce qui arrive une fois tous les 100 ans. » Et de s’amuser : « Mais je l’ai fait quand même et c’est moi qui ai chanté ! » Elle en profite au passage pour glisser une petite pique à quelques collègues : « Quand je voyais plein d’artistes qui veulent m’avoir en ‘feat’ dire ‘Moi aussi je peux chanter, je suis légitime’, je ne trouvais pas ça fair-play de leur part et décevant. »

Alors que la cérémonie a été suivie par un milliard de téléspectateurs dans le monde, la séquence elle-même a depuis été revisionnée (et parfois imitée) plusieurs millions de fois sur les réseaux sociaux, renforçant la célébrité de « Queen Aya ». Beaucoup espéraient qu’Aya Nakamura sorte une version studio de cette prestation, notamment du titre de Charles Aznavour. « C’est très dur de chanter cette chanson. J’ai galéré pour chanter le couplet. Alors toute la chanson ? J’ai la migraine… A voir », répond la star.

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