Dans un courrier consulté par la direction des Sports de Radio France, le sextuple champion olympique considère qu’il existe trop de désaccords sur « le mode de gouvernance, la vision, l’ancrage territorial ».

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Martin Fourcade, sextuple champion olympique de biathlon, retire sa candidature au poste de président du comité d’organisation des Jeux olympiques d’hiver Alpes 2030. Dans un courrier envoyé aux parties prenantes consulté par la direction des Sports de Radio France, celui qu’Emmanuel Macron avait qualifié de « Tony Estanguet de la montagne » considère qu’il existe trop de désaccords sur « le mode de gouvernance, la vision, l’ancrage territorial ».
« Aujourd’hui, les désaccords restent trop nombreux pour pouvoir envisager sereinement cette mission. Le mode de gouvernance, la vision, l’ancrage territorial : nous n’avons pas réussi à nous retrouver sur ces sujets fondateurs », écrit notamment Martin Fourcade dans un mail adressé aux différentes parties prenantes du projet.
Martin Fourcade, qui souhaitait faire de ces Jeux ceux de la transition écologique pour la montagne de demain regrette que cette vision ne soit pas partagée par tous les acteurs du dossier. « Mon ambition pour ces Jeux est claire : ils doivent être en phase avec leur époque, pleinement conscients des enjeux écologiques et ancrés dans la réalité économique de notre pays », écrit-il.
Avant de préciser : « Cette vision n’est pas partagée par tous les acteurs de ce dossier et je le regrette. Je ne peux me résoudre à sacrifier mes convictions. Dans ces conditions, j’ai pris la difficile décision de me retirer des discussions autour de la présidence des Jeux d’hiver de 2030. J’espère le plus sincèrement du monde que ce choix puisse permettre à ce projet d’enfin trouver l’élan et le leadership qu’il mérite. »
Dans un communiqué transmis à l’AFP lundi, la ministre des Sports Marie Barsacq regrette cette décision. « Martin Fourcade aurait fait un excellent président, mais nous devons respecter sa décision », indique-t-elle. La présidence d’un tel comité « est une fonction qui demande un investissement (…) exceptionnel », ajoute la ministre.