La consommation d’antibiotiques à usage vétérinaire est soumise à une réglementation, instaurée l’an dernier. Sa baisse est une bonne nouvelle dans la lutte contre les super bactéries résistantes aux médicaments.
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Depuis 2011, les éleveurs et vétérinaires donnent de moins en moins d’antibiotiques : l’exposition aux antibiotiques a diminué de 23% pour les bovins, −67% pour les porcs, ou encore −72% pour les volailles. Et les ventes d’antibiotiques destinés aux animaux ont chuté de 26% l’an dernier, grâce à une réglementation plus contraignante, selon le rapport de l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) publié le 17 novembre.
« Ce qui a changé, c’est qu’il y a eu une interdiction de toutes les utilisations d’antibiotiques en usage préventif. C’est-à-dire qu’on ne peut pas donner des antibiotiques avant pour se rassurer, et être sûr qu’il n’y ait pas développement de pathologies », explique Franck Fourès, directeur de l’Agence du médicament vétérinaire. Cette amélioration s’explique aussi par une meilleure hygiène et prévention des infections chez les animaux d’élevage, le fait de ne plus donner systématiquement d’antibiotiques à tout le troupeau lorsqu’un seul animal est malade et puis le développement d’autres types de médicaments.
Il est important de donner moins d’antibiotiques parce que face à ces médicaments, les bactéries se renforcent pour survivre. Les antibiotiques ne feront donc bientôt plus effet sur les animaux comme sur les humains. Pour les animaux d’élevage, l’objectif est donc atteint : certaines bactéries résistent moins aux médicaments, sauf chez les chevaux. L’Anses alerte aussi sur la hausse récente de la consommation d’antibiotiques chez les animaux de compagnie comme les chiens et chats.