Derrière le succès des têtes d’affiche rap, se cache la difficulté pour les autres artistes à accéder à des financements publics ou privés.

France Télévisions – Rédaction Culture

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Playin'Paris Festival, un événement présenté par La Place réunissant sport, musique, danse et arts visuels sous la Canopée des Halles, ici le rappeur français S.Pri noir sur scène, le 22 mai 2024. (STEPHANE MOUCHMOUCHE / HANS LUCAS / AFP)
Playin’Paris Festival, un événement présenté par La Place réunissant sport, musique, danse et arts visuels sous la Canopée des Halles, ici le rappeur français S.Pri noir sur scène, le 22 mai 2024. (STEPHANE MOUCHMOUCHE / HANS LUCAS / AFP)

La ville de Paris a annoncé jeudi 13 mars le déblocage de 100 000 euros pour soutenir des artistes de la scène hip-hop (musique, danse, arts visuels…) et tenter de répondre à leurs difficultés à financer leurs projets.

« Constatant que les dispositifs d’aide existants sont encore trop peu sollicités par les artistes et les structures organisatrices d’événements hip-hop, la ville de Paris va plus loin en créant une aide qui leur est spécifiquement dédiée », indique Carine Rolland, adjointe à la maire de Paris en charge de la Culture, citée dans un communiqué de la ville.

Ces fonds seront alloués après sélection de projets sous l’égide de La Place, un centre culturel parisien créé en 2016 et entièrement dédié au hip-hop. Les dépôts de candidature sont ouverts jusqu’à début mai avec un montant maximal d’aide fixé à 10 000 euros par projet.

« L’idée, c’est vraiment de venir répondre aux difficultés historiques qu’ont les professionnels et les artistes hip-hop au sens large à accéder à des financements publics ou privés », explique à l’AFP Julien Cholewa, le directeur de La Place qui organise jusqu’à samedi la cinquième L2P Convention, série de rencontres et de conférences autour de ce mouvement artistique.

Selon le responsable, le succès commercial éclatant des grands noms du rap français masque les difficultés chroniques rencontrées par d’autres artistes hip-hop. « Il y a une carence sur des décennies par rapport à d’autres milieux artistiques », assure-t-il, évoquant aussi l’importance de « maintenir une forme de diversité artistique » en soutenant, par exemple, des courants ou des styles de rap moins médiatisés.

Une maison du hip-hop est par ailleurs dans les tuyaux du ministère de la Culture, la ministre Rachida Dati ayant confirmé en janvier l’installation d’une Maison des cultures urbaines à la Villette, dans le nord de Paris, dans les prochaines semaines.

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