En plus de la Palme d’or en 1961 pour « Viridiana » de Luis Buñuel, l’actrice mexicaine a également eu une carrière politique.

France Télévisions – Rédaction Culture

Publié

Temps de lecture : 2min

Silvia Pinal dans une scène du film "L'Ange exterminateur" de Luis Buñuel, 1962. (MICHAEL OCHS ARCHIVES / MOVIEPIX)

L’actrice mexicaine Silvia Pinal, muse du cinéaste espagnol Luis Buñuel, est décédée jeudi 29 novembre à l’âge de 93 ans. Elle avait été récompensée par la Palme d’or au Festival de Cannes en 1961 pour son rôle dans Viridiana, un film emblématique co-produit entre la France et l’Espagne. Le gouvernement mexicain et le groupe de télévision TelevisaUnivision ont confirmé son décès, et la ministre de la Culture, Claudia Curiel de Icaza, a salué son immense contribution : « Son héritage artistique et sa contribution à notre culture sont inoubliables », a-t-elle déclaré sur X.

Silvia Pinal est reconnue comme « l’une des figures les plus emblématiques dans l’histoire » du cinéma, selon un communiqué de TelevisaUnivision. Sa carrière s’est étendue de 1940 à 1960, une époque de l’âge d’or du cinéma mexicain où elle a marqué l’histoire du septième art avec ses performances mémorables. Sa collaboration avec Buñuel, qui l’a dirigée dans plusieurs films, fait d’elle une icône du cinéma mondial.

Dans Viridiana, Pinal incarne une nonne qui quitte son couvent, un rôle marquant dans ce film qui remporta la Palme d’or à Cannes. Elle a également joué dans deux autres œuvres importantes du réalisateur espagnol, exilé au Mexique : L’Ange exterminateur (1962) et Simón du désert (1965). Ces films ont consolidé sa réputation internationale et sa place dans le panthéon des grandes figures du cinéma.

En plus de sa carrière d’actrice, Silvia Pinal a participé à 84 films, 42 pièces de théâtre, et plus de 5 000 heures de contenu télévisé pour TelevisaUnivision. Elle s’est par ailleurs distinguée dans des comédies populaires comme El rey del barrio (1950) et El inocente (1956). Parallèlement à sa carrière artistique, elle a exercé une carrière politique en tant que députée et sénatrice pour le Parti révolutionnaire institutionnel (PRI). Tragiquement, son nom est aussi lié à une profonde douleur personnelle : sa fille Viridiana est décédée à 19 ans dans un accident de voiture en 1982, et sa petite-fille Viridiana est morte à l’âge de 2 ans en 1987 en se noyant dans une piscine.

Source

D'autres articles pour vous