L’humoriste était suspendu depuis début mai en raison de ses propos polémiques sur le Premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou.
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L’humoriste de France Inter Guillaume Meurice, suspendu depuis début mai, a été licencié pour « faute grave », a-t-il annoncé mardi 11 juin. Dans un mail envoyé au personnel de France Inter en fin de matinée, la PDG de Radio France, Sibyle Veil, a expliqué avoir pris cette décision « pour déloyauté répétée à l’égard de l’entreprise ».
Guillaume Meurice avait été écarté de l’antenne le 2 mai, quatre jours après avoir réitéré ses propos polémiques sur le Premier ministre israélien tenus fin octobre. « En réitérant finalement ses propos à l’antenne en avril, Guillaume Meurice a ignoré l’avertissement qu’il avait reçu, la mise en garde de l’Arcom [le régulateur de l’audiovisuel] et détourné la décision du procureur », qui avait « expressément consenti aux plaignants le fait que ‘ces propos nourrissent la haine' », rappelle Sibyle Veil. « Il ne nous a pas laissé d’autre choix que de tirer les conséquences de son obstination et de sa déloyauté répétée », explique-t-elle.
« Au lieu d’apaiser, il a envenimé la polémique des mois durant. Dans son livre et dans ses interventions médiatiques, il a proféré des insinuations non seulement fausses mais gravement préjudiciables à France Inter et à Radio France, allant jusqu’à mettre en doute l’indépendance et l’impartialité de notre travail ».
« Au mépris de l’intérêt du collectif, il a nourri les arguments les plus infondés de nos détracteurs », argumente Sibyle Veil, tout en soulignant que « ni la liberté d’expression, ni l’humour, n’ont jamais été menacés à Radio France ». « Nous devons avoir le souci de ne pas abîmer davantage une société déjà traversée par bien des divisions et des fractures. Le droit à l’erreur vaut pour tous et vaut bien sûr dans le domaine de l’humour. Mais le sens du bien commun vaut également pour tous y compris pour les humoristes », conclut la PDG de Radio France.