La plateforme leader du streaming vidéo négocie une meilleure fenêtre d’exploitation des œuvres hexagonales, sans vouloir pour autant augmenter son financement de la création française, qui s’élève à 200 millions d’euros en 2025. Netflix proposera cette année une vingtaine de productions tricolores.

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« La romance, le feuilleton, c’est un genre qui est adoré par tous les Français. Il y en a sur les chaînes traditionnelles, et on avait envie de tester ce genre sur Netflix » confie Pauline Dauvin, vice-présidente des contenus Netflix ,qui annonce la coproduction avec TF1 d’un nouveau feuilleton baptisé « Tout pour la lumière« . « Une première mondiale » selon la vice-présidente chargée des contenus France, qui s’inscrit dans une stratégie de diversification des contenus.
Cette nouvelle coproduction avec TF1 fait partie cette année d’une vingtaine de projets tricolores lancés par la plateforme Netflix, comme la série d’animation d’Alain Chabat, Astérix et Obélix, un documentaire sur la grève des joueurs de l’Équipe de France de foot lors du Mondial 2010 en Afrique du Sud, ou encore la télé-réalité « Love is blind » présentée par Teddy Riner.
Une manière de diversifier les contenus, qui selon Pauline Dauvin, sont « un peu trop limités sur Netflix« . « Nous, on croit beaucoup à la complémentarité des médias, à la complémentarité aussi des contenus que nous proposons« , insiste le vice-Présidente.
Le géant américain a investi en 2024, 200 millions d’euros dans la création française. Désormais « Netflix est le deuxième plus gros investisseur français après France Télévisions« , s’enthousiasme Pauline Dauvin. Une ambition qui devrait se poursuivre dans les années à venir, insiste-t-elle.
« Nos investissements sont en croissance. On a un portefeuille de séries, de films, et de documentaires qui va croître pour atteindre, on espère, 24 productions françaises à partir de 2026. On en aura une vingtaine en 2025. »
Pauline Dauvin, vice-présidente des contenus Netflix.franceinfo
Autre ambition pour la plateforme de production et de diffusion : diffuser des œuvres françaises le plus tôt possible après leur sortie en salles. Netflix veut pouvoir diffuser des films français 12 mois après leur sortie en salles, contre 15 mois actuellement. Disney +, la plateforme concurrente, a pour sa part augmenté ses investissements ce qui lui permet de diffuser les œuvres françaises neuf mois après leur sortie en salles. »Netflix a pleinement joué le jeu de l’exception culturelle. On a été le premier streamer, la première plateforme de vidéos en France en 2022 a signé cette chronologie des médias« , explique Pauline Dauvin, qui annonce être en discussion pour réduire cette chronologie. Des négociations engagées, mais pour l’instant pas d’annonce sur une éventuelle hausse des investissements.