L’activité des « bots » continue d’affecter X, malgré les promesses d’Elon Musk de s’attaquer à ce fléau, dénonce l’ONG Global Witness dans un rapport dévoilé mercredi.

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Le compte d'Elon Musk sur X affiché sur un écran d'ordinateur portable et le compte de Kamala Harris sur X affiché sur un écran de téléphone, en Pologne, le 24 juillet 2024. (JAKUB PORZYCKI / NURPHOTO / AFP)

Des comptes automatisés sur X (anciennement Twitter), qui ont diffusé de la désinformation et des discours de haine avant les élections britanniques, amplifient désormais les théories du complot autour de la campagne présidentielle américaine, a révélé mercredi 31 juillet l’enquête d’une ONG.

Quelque 45 comptes analysés par Global Witness, qui ont généré collectivement plus de trois milliards de vues entre le 22 mai et le 4 juillet et produit environ 440 000 messages, ont été actifs juste avant les élections britanniques début juillet. Au cours des deux semaines et demie qui ont suivi l’élection, leurs quelque 170 000 publications ont généré plus de 1,3 milliard d’impressions.

Certains comptes se sont ensuite tournés vers d’autres événements très médiatisés aux Etats-Unis, notamment la récente tentative d’assassinat de Donald Trump et le retrait du président Joe Biden de la campagne présidentielle, a affirmé l’ONG. Son rapport montre que l’activité des « bots » continue d’affecter X, malgré les promesses d’Elon Musk de s’attaquer à ce fléau lorsqu’il a acheté le réseau social fin 2022 pour 44 milliards de dollars. Ces comptes automatisés, qui ont produit collectivement environ 610 000 messages et amplifié des messages racistes et insultes sexistes, ont également propagé de la désinformation climatique.

« Il est choquant de voir à quel point il a été facile de trouver des comptes qui semblent être des bots, qui sèment la division autour du vote britannique, puis de les voir s’immiscer directement dans les discussions politiques aux Etats-Unis », a déclaré Ava Lee, responsable de campagne de Global Witness. Elle a appelé X à « accroître ses efforts de modération et à mieux appliquer ses propres règlements contre les activités inauthentiques ». « Nous comptons sur eux pour protéger nos démocraties des interférences », a-t-elle ajouté.

Global Witness n’a donné aucune information sur l’identité de ceux qui pilotent ces comptes automatisés. L’ONG n’a pas non plus apporté de preuves que des partis politiques britanniques payaient, utilisaient ou promouvaient ces bots dans le cadre de leurs campagnes. Elle s’est enfin refusée à répondre à la demande de commentaire de l’AFP.

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