Sur les 5 milliards d’euros investis dans la cité phocéenne, 1,5 milliard est attribué aux écoles, notamment pour leur permettre de mieux faire face aux fortes chaleurs.

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Une vue de la cour de l'école Marceau, dans le 3e arrondissement de Marseille (Bouches-du-Rhône), le 4 septembre 2024. (SPEICH FREDERIC / MAXPPP)

Le plan « Marseille en grand » se concrétise. En 2021, Emmanuel Macron promet des investissements massifs pour la deuxième ville de France. 5 milliards d’euros et dix ans pour transformer la ville en retard presque partout : transport, sécurité, santé, culture, social et éducation. Dans les écoles, il y a urgence, tant l’état de délabrement de certains établissements est avancé.

Un budget colossal a été mis sur la table : 1,5 milliard d’euros. Aujourd’hui, trois écoles sont terminées. C’est la concrétisation de trois ans de travail et les écoles de Marseille en avaient bien besoin. « Ce que vous voyez là, les Algeco de chantier à Marseille, c’était les écoles, décrit Benoît Payan, le maire de la ville. Là, ça a accueilli des générations d’enfants. »

Dans le 3e arrondissement et à côté de ces bâtiments modulables, se dresse aujourd’hui l’école Marceau, moderne, construite dans un mélange de bois et de béton. « L’École, c’est le cœur de la République, poursuit l’édile. C’est à l’école qu’on apprend à devenir une citoyenne et un citoyen. Et à Marseille, c’était honteux. Qui pouvait croire qu’il faisait 40 degrés l’été et qu’il pleuvait dans les classes ? Personne ne nous croyait. » 

Et le changement est radical. Les établissements dernier cri sont aujourd’hui équipés de tableaux interactifs et de panneaux solaires. Pour ce qui est des matériaux, l’accent est mis sur le biosourcé pour des écoles bas carbone. Mais le principal défi reste la chaleur. Les architectes ont tout mis en œuvre pour éviter que les classes ne se transforment en étuves l’été.

Géraldine Viellepeau s’est occupée de l’école des Abeilles dans le 1er arrondissement. « Une école méditerranéenne en plein centre-ville, ce sont des îlots de chaleur partout, explique-t-elle. On a mis en place plusieurs dispositifs, bien évidemment des dispositifs architecturaux de base, des brise-soleil verticaux, horizontaux et des ‘screens’. Ensuite des brasseurs d’air qui sont présents dans toutes les salles de classe. Et puis on a aussi mis en place un plancher chauffant-rafraîchissant, donc réversible.

Pour ce qui est des revêtements dans les cours de récréation, terminé le noir, place aux couleurs claires. Il y a même un toit végétalisé pour conserver une température agréable dans les classes, aux alentours de 27 degrés quand il fait très chaud dehors. Les enfants respirent, les parents aussi. 
« Je comptais le changer d’école, raconte la mère d’un élève, mais il m’a dit : ‘maman, c’est bon, je préfère faire la navette. L’école est jolie, elle est belle, tout est nouveau, c’est chouette, du coup, je reste. »

À Marseille, ce plan école commence tout juste : 17 établissements flambant neufs seront livrés en 2024. L’objectif, c’est 188 écoles d’ici dix ans.

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