La Répression des fraudes a examiné les cas de 310 streamers, candidats de téléréalités et autres créateurs de contenu en ligne, entre 2022 et 2023.
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Les mauvaises pratiques sont très répandues. « Près de la moitié » des influenceurs contrôlés par la Répression des fraudes (DGCCRF) entre 2022 et 2023 étaient « en anomalie », relève cette administration qui dépend du ministère de l’Economie dans un communiqué, mercredi 3 avril. Ces irrégularités concernent « l’affichage de l’intention commerciale de leurs publications, des allégations trompeuses sur certains produits ou la promotion de produits ou services interdits ».
Au total, 310 streamers, candidats de téléréalités et autres créateurs de contenu en ligne ont été contrôlés par la DGCCRF. Elle fait état de 35 avertissements, « adressés aux influenceurs pour lesquels les manquements étaient ponctuels », 81 injonctions de mise en conformité adressées « pour les pratiques les plus graves et délibérées », et 35 affaires qui ont eu des suites pénales.
Parmi les faits les plus graves, la Répression des fraudes cite le cas d’injections d’acide hyaluronique par une esthéticienne ne disposant pas de la qualité de médecin, ou encore la vente de produits contrefaits ou de produits dangereux interdits à la vente.
Certains influenceurs affirmaient « faussement qu’un produit est de nature à guérir des maladies », par exemple « des compléments alimentaires qui soigneraient certains cancers », ou qu’un produit ou un service « augmente les chances de gagner aux jeux d’argent et de hasard », notamment dans le cadre des paris sportifs.
La DGCCRF explique qu’une « majorité des influenceurs contrôlés se mettent en conformité ». Mais « les investigations se poursuivent auprès de ceux qui ne satisferaient pas à leur injonction ».