Un rapport, de l’association Green IT, basé sur des données de 2023, rappelle à quel point internet épuise les ressources de notre planète.

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Il y a aujourd'hui plus de cinq milliards d'internautes sur la planète, une hausse de 30% en quatre ans portée par l'Afrique et l'Asie. (ROBERTO MACHADO NOA / MOMENT RF / GETTY IMAGES)

Si le numérique était un pays, il émettrait autant de gaz à effet de serre (GES) que 5,5 fois la France ou que deux fois le Canada. C’est le constat fait par l’association Green IT dans un rapport sur les impacts environnementaux du numérique dans le monde, publié mardi 4 février et que franceinfo a pu consulter.

Ce rapport, basé sur des données de 2023, tient à rappeler à quel point internet épuise les ressources de notre planète. Et cet impact climatique va continuer à se renforcer, compte tenu de l’« accroissement systémique du nombre d’équipements, d’usages, et du nombre d’utilisateurs », souligne l’association. Il y a aujourd’hui plus de cinq milliards d’internautes sur la planète, une hausse de 30% en quatre ans portée par l’Afrique et l’Asie. Chacun de ces internautes détient en moyenne six équipements connectés, smartphone, ordinateur, enceintes ou téléviseurs.

Le numérique consomme 40% du budget annuel soutenable d’un internaute, budget soutenable pour rester en dessous de 1,5°C de réchauffement climatique conformément aux accords de Paris. Cette consommation « apparaît clairement disproportionnée en rapport aux besoins essentiels : manger, boire, se loger », note Green IT.

« Le numérique contribue aux tensions sur les ressources de la planète », souligne le rapport. Il n’existe pas « sans ces minéraux et métaux, qui sont des ressources finies, et dont dépendent aussi d‘autres secteurs tels que la santé, les infrastructures énergétiques et la défense ».

Le rapport pointe également l’essor fulgurant de l’intelligence artificielle générative, avec des programmes comme Chat GPT. L’IA pèse de plus en plus dans l’impact environnemental du numérique, totalisant, uniquement pour les serveurs configurés pour l’IA, entre 1% à 5% des impacts du numérique selon les indicateurs (4% pour les émissions de gaz à effet de serre).

Face à ces constats, l’association Green IT plaide pour la sobriété numérique pour réduire les impacts environnementaux, et vante les mécanismes pour mettre en œuvre cette sobriété. Elle évoque la réduction des impacts liés à la fabrication et à l’utilisation des équipements et des services numériques. L’association recommande d’arbitrer nos usages, en ayant moins d’équipements, et en les faisant durer plus longtemps.

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